SOROLLA

 

 

 

 

Le 11 Avril Monique s'est proposée de nous faire découvrir l'extraordinaire œuvre de Joaquin SOROLLA Y BATISTA et de nous parler de sa vie trépidente.


Joaquín SOROLLA y BATISTA nait en 1863 à Valence. Il meurt en 1923 près de Madrid. Ses parents meurent alors qu’il a 2 ans, sa sœur et lui sont adoptés par une tante dont le mari est serrurier. Sorolla l’aidera souvent à l’atelier.

Son parcours scolaire révèle un don certain pour le dessin. On l’inscrit à l’âge de 15 ans à « l’école du soir des Beaux Arts » de Valence. Il y apprend la sculpture avec le renommé Capuz. Là il fait aussi connaissance du peintre Gonzalo Salva Simbor qui l’initie à la peinture à l’extérieur (les tubes de couleur existent depuis peu).


  1. A l’exposition régionale de Valence il remporte une médaille pour le tableau : « Patio del Instituto ». Il établit son atelier chez le photographe réputé Antonio Garcia Peris qui deviendra son beau-père.

  2. Premier séjour à Madrid où il copiera les tableaux de Velasquez qui va fortement l’influencer, et de Goya qui l’impressionne par son côté sombre.


Il acquiert une bourse pour Rome où il fait connaissance des peintres de la Renaissance : Boticelli, Girotto, Rafael, Bellini et d’un banquier, avec lequel il part à Paris puis Pise, Florence, Venise.

Il rentre à Valence et à 25 ans épouse Clotilde (la fille du photographe) qui sera sa femme, sa compagne, la mère de ses 3 enfants et sa muse.

Le couple emménage à Assise et l’année suivante, part à Madrid pour s’y installer définitivement.

Des voyages incessants : Berlin, Munich, Madrid, Paris, Chicago lui réservent des médailles.

1895 Il reçoit la médaille d’or au salon des Artistes Français de Paris. L’état français achète le tableau « Retour de la pêche ».

Se succèdent des voyages à Berlin et Valparaíso où il décore le manoir d’un diplomate

Á nouveau Suède, Norvège, Munich et Venise, il réside souvent à Paris.

On lui attribue la prestigieuse « Grand-Croix de chevalier d’Isabelle la Catholique ».


1900 A l’Exposition Universelle de Paris, il reçoit le grand prix et le titre honorifique à Valence « d’enfant privilégié et méritoire de la ville ».

Lors de cette exposition, il fait la connaissance de : Boldini, Marquès, Durán, Benjamin Constant, Jérôme et Sargent dont il devient l’ami et avec qui il correspondra en Français.


L’année suivante autres lieux, autres titres :

Chevalier d’honneur / France.

Membre correspondant de l’Académie Française des Beaux Arts.

Puis Venise, Piltsburg, Paris, Londres où il voit la « Venus au miroir » de Velasquez, Belgique, Pays-Bas : Rembrandt, Frans Hals, puis Lisbonne enfin Berlin qui acquiert le tableau : « Famille de pêcheurs ».
Retour à Madrid pour l’achat d’un terrain où sera sa maison.

1906 : Première exposition personnelle en France, galerie Georges Petit qui deviendra « Bernheim Junior ». Il offre à la France le tableau :

« La préparation des raisins secs » qui est au musée d’Orsay.


 

 

 

 

 

A Biarritz avec sa famille, il peint les femmes sur la plage « Sous la tente », 

 

 

 

 

 « Promenade au bord de la mer ».


 

 

 

 

 

 

Berlin, Dusseldorf, Cologne. L’exposition à Londres de 278 œuvres, le fait repérer pour une offre des Etats-Unis. A New-York, il expose 356 œuvres qui seront visitées par 60 000 personnes. A Washington il peint le Président des Etats-Unis : Howard Taft.

New York lui propose un contrat de 150 000$. Il aura 5 ans pour réaliser les 14 panneaux :« Visions d’Espagne ». 

 

 Ce travail retrace la vie dans l’Espagne de la fin du XIX° siècle.

Rome, Amsterdam, Paris où il rencontre Rodin ; Brighton, Londres, Rochester.


1915 Le début des hostilités en Europe marque un arrêt dans ses voyages. Il n’ira plus alors qu’en France : Biarritz ou en Espagne notamment en Andalousie.

Il travaille aux Visions d’Espagne, enseigne à l’Académie des Beaux Arts de Madrid, se passionne pour les jardins : la série de ceux d’Andalousie au milieu des monuments célèbres, les serres autour de sa maison.

1920 « Jardin de la maison »

1916 « Détails du jardin »

1917 « Patio de la casa Sorolla »

1910 « Fuente de la Mezquita »

1918 « Alberca del Alcazar »


 

 

 

Une attaque d’hémiplégie met fin à son œuvre.

Il meurt chez sa fille près de Madrid. Clotilde, elle, meurt 6 ans plus tard.


Les thèmes de ses toiles :

Celui qu’on appelle « le peintre de la lumière » ou « l’impressionniste espagnol » a peint peu de sujets religieux

 « Une religieuse » 1893

« L’ex-voto »

« La communion de Margarita »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les tableaux, peints en intérieur ont des tons sombres, une facture très classique comme :

  •  « Otra Margarita »


  •  « La traite des blanches » où les femmes sont des victimes







 

Viennent ensuite des portraits, commandés par la bourgeoisie qui va bénéficier de la révolution industrielle. Femmes élégantes, dont sa femme

 « Clotilde dans le jardin de la Granja »

« Clotilde assise sur un sofa »


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Portraits d’écrivains célèbres : Azorin, Pio Bajora, Ibañez, Echegaray

Dans de nombreux tableaux ont remarque l’influence de Velasquez :


« Maria avec chapeau »

« Elena au chapeau »

« Maria Clotilde assise


 

 

 

 

Les scènes typiques d’Espagne :

« Transportant le raisin »

« Retour de la pêche »


« Ramassant les filets »

 « Bœufs dans la mer »

On remarque que la terre, les animaux et les paysans sont traités par grande touche, les traits sont épais, les contours imprécis, la matière est dense.


 

 

 

 

 Les thèmes les plus fréquents tournent autour de la mer, des pêcheurs et de leurs bateaux, des enfants dans la mer et des plaisirs du bain.

  • « Barques sur la plage de Valence »

  • « Etudes de la houle »

  • « Journée grise sur la plage »


  •  « Enfants sur la plage »

  • « Enfants courant sur la plage »

  • « Avant le bain »

  • « Bain sur la plage ».

     

     

  • Dans ces tableaux, on s’approche de l’impressionnisme avec le soleil, les tâches, la lumière et ses miroitements 

    « Etude pour Triste héritage »  

     

  • Parfois Sorolla floute les corps « Nageurs », ne gardant que l’impression, la précision disparait « Maria sur la plage de Biarritz », pour n’être plus que tâches :

  • « Elena et Suzana »

  • « Elena sur le rivage 

  •  

     

    Pourtant, en 1910, quand il peint femme et fille, il redevient plus précis :

  • « Promenade le long de la mer » 1909

Pour terminer : mon coup de cœur

«  La mère » 1895




Monique

 

 

Monique nous parlera de Frederico Garcia Lorca 

le mardi 16 mai