Lecture de Janvier

Les auteurs américains

 Romans situés dans leur milieu de vie

 

ZOOM, MEET, WIFI aucune difficulté n'arrête les MéliMélottes pour se retrouver une fois par mois ; elles bravent toutes les difficultés techniques pour pouvoir échanger sur leurs lectures. Espérons que d'autres mauvaises surprises ne nous attendent pas pour le 8 février 2021.

Les lectrices ont manifesté leur enthousiasme pour le sujet de ce début d'année 2021 ; la profusion de livres évoqués le prouve ; malheureusement le temps nous a manqué pour exposer la totalité de nos découvertes. Bravo pour ce foisonnement décrit ci-après.


 

« Brooklyn Follies » par Paul  Auster 

Nathan Glass, frappé par un cancer, décide de s’installer, à sa retraite à Brooklyn, le quartier de New York de sa petite enfance.

Il « cherche un endroit tranquille pour mourir ».

La vie en décide autrement. C’est l’histoire d’une nouvelle naissance que le livre raconte. Nathan retrouve son neveu préféré qu’il avait perdu de vue.

Il se lie avec le patron de celui ci, ancien escroc, vendeur de beaux livres et de livres d’occasions. Sa petite nièce débarque chez lui à l’improviste. Il se trouve pris dans un tourbillon de vie, le tissu familial se répare, apportant joie et sens à la vie. Mais le bonheur est fragile. Pris d’un malaise, Nathan est hospitalisé aux urgences. Quand il en sort, libre et guéri. C’est le 11 septembre !

Le drame collectif vient à l’assaut du bonheur individuel retrouvé !

Christine

 

 


  « Nord Michigan »  Jim Harison

Nous sommes dans le Nord- Michigan, qui donne son titre traduit au roman, région de lacs, d étangs, de bois où Jim Harrison, l’auteur est né de mère suédoise et a en partie, vécu. Sur cette terre, auparavant indienne vit Joseph, quarante trois ans instituteur et aussi petit propriétaire terrien. Comme Jim, il a un handicap et avec lui partage nombreux intérêts. L’école où il enseigne va fermer. Beaucoup de questions se posent a lui, qui n'a jamais réalisé ses rêves. Quel sort pour la belle Rosalee, veuve, qu’il a toujours aimée ? Mais surtout aura-t- il le courage de mettre fin à la relation scandaleuse qu’il entretient avec Catherine, son élève décomplexée de dix-sept ans?

Monique

 

 

« Une part d’ombre » de Ron Rash

Une histoire pleine de poésie et de tendresse dans une contrée américaine de Caroline du Nord, dans un village aux habitants bornés, encore attachés à de nombreux préjugés. Ils ont toujours tenu à distance Laurel, jeune femme avec une tâche de naissance sur une épaule et qu'ils considèrent comme une sorcière.

Nous sommes en 1918, vers la fin de la guerre qui a vu revenir le frère de Laurel avec l'avant-bas arraché en France dans les tranchées. Ils vivent dans un vallon ombrageux dans la ferme de leurs parents décédés, une vie de dur labeur et assez solitaire. Un jour Laurel découvre dans la forêt, un homme mal en point et l'accueille à la ferme. Il joue merveilleusement de la flûte mais il est muet de naissance. Ils ne savent qui il est, d'où il vient. Il se nomme Walter et une histoire d'amour tout en pudeur va naître entre Laurel et Walter.

Claude

 

« l’écho du temps » de Kevin Powers

Georges, vieil homme noir recherche ses origines.

Le livre nous fait faire des aller-retour entre 3 époques et découvrir des personnages : Levalois, Reid, Emily, Nurse, Rawls, John Talbot, Lottie, … minutieusement décrits, analysés dans cette histoire tragique qui nous mène, sur une plantation de Virginie, de la guerre de sécession à aujourd’hui, sur fond d’esclavage et de guerre

Anne

 

 

« esprit d hiver » de laura kasischke. 

 L auteure est née en 1961 dans le Michigan,  elle a écrit une dizaine de romans

Elle enseigne l art du roman à l l'université.  

Dans ce livre,  l auteure raconte une journée de Noël pas ordinaire dans le Michigan. Holly, la mère se réveille angoissée,  elle se précipite dans la chambre de sa fille adoptive Tatiana âgée de 15 ans. Au fil des heures, sa fille devient irascible, étrange, voire inquiétante. Holly, seule à la maison, continue les préparatifs pour le repas de Noël, les invités annulent ce rendez vous à cause d une tempête de neige terrible, son mari est bloqué à l l'hôpital pour sa mère qui a eu un malaise et Holly s interroge sur sa fille : elle revit les moments de son adoption en Sibérie. 

Mon sentiment sur ce livre : c est un thriller très angoissant mais qui se lit de bout en bout rapidement. Entre Sibérie et Michigan enneigé, on a froid dans le dos. 

Martine L.

 


  « Mississipi solo » Eddy Harris

  Eddy Harris décide à 30 ans de descendre le Mississippi en canoë (4000 km) de sa source jusqu'à La Nouvelle Orléans.
  Il a dormi dans sa tente sur les bords du fleuve, et ne s'est pas fait broyer par les convois de  plusieurs barges chargées
  de céréales poussées par un remorqueur qui soulève des vagues de 3 m.
  Harris  est noir, il redoutait le racisme mais a surtout rencontré des gens bien intentionnés mais souvent plutôt pauvres.
 Ce voyage lui a beaucoup appris sur lui-même et le livre a eu un grand succès.  

 

Hélène L

 

« Le chant de la Tamassee »  Ron Rash né en 1953 en Caroline du Sud.

Drame humain déchirant ; une jeune fille se noie dans une rivière "la Tamassee" située à la limite de la Caroline du Sud et de la Géorgie dans le Comté d'Oconee .

Les journaux  s'emparent de cette nouvelle pour faire un scoop, les politiques s'en mêlent. Sur place sont envoyés deux journalistes. L'une est native de la région ; elle s'en est éloignée fâchée avec son père (raison à découvrir) et a laissé également une histoire d'amour derrière elle. L'autre journaliste a vécu également un drame qui aura une influence sur ses prises de position. De nombreux autres journalistes vont suivre.

La rivière est déclarée "rivière sauvage" et protégée par une association qui empêche d'en modifier le cours et les abords. Ceci va déclencher des batailles rangées entre les partisans de ceux qui souhaitent récupérer le corps de la fillette bloquée sous un rocher en raison d' un ressaut hydraulique (sorte de tourbillon circulaire dans l'eau) quitte à ne pas tenir compte du fait de la "rivière sauvage" et les écologistes plus ou moins "fanatiques".

Très belles descriptions de la faune, de la flore et des traditions culinaires de la région.

Cécile

 

 


   « Moon Palace » Paul Auster

Rien ne saurait étonner un Américain." Telle est l’épigraphe empruntée à Jules Verne par laquelle Paul Auster invite le lecteur à suivre les tribulations de son héros. Marco Stanley Fogg raconte ici les circonstances étranges qui ont marqué le commencement de sa vie, depuis son arrivée à New York en 1965 jusqu’à ce que, sept ans plus tard, il découvre l’identité de son père… à temps pour assister à son enterrement. Et ses amours, ses rencontres, sa misère, ses errances dans les paysages mythiques de l’Amérique rêvée constituent le matériau d’un formidable roman d’aventures en même temps qu’elles apparaissent comme les étapes d’un voyage initiatique aux confins de la solitude et de la déréliction.

Nous sommes en 1969, Neil Armstrong est le premier homme à marcher sur la lune. Sur terre Marco Stanley Fogg suit l’événement. Marco a perdu sa mère très tôt, son oncle Victor s’occupe de lui jusqu’à l’adolescence puis l’envoie à New York poursuivre ses études.

Marco est du genre attentiste, il est persuadé que tout vient à qui sait attendre. Installé dans une chambre sordide parmi les caisses de livres que son oncle lui a offerts, avec pour seul vue le « Moon Palace » un restaurant asiatique. A cours de ressource Marco se retrouve à la rue, vivant de ses trouvailles dans les poubelles de Central Park.

« Marcher dans les rues, tout n’est que corps et commotions et, qu’on le veuille ou non, on ne peut y pénétrer sans adhérer à un protocole rigoureux. Marcher dans une foule signifie ne jamais aller plus vite que les autres, ne jamais traîner la jambe, ne jamais rien faire qui risque de déranger l’allure du flot humain ».

Martine B

 

 

Prochaines rencontres :

 

8 février :un roman dont une ville d’Europe est au centre de l’histoire

 

1 mars : les femmes, la religion, la laïcité 

 

19 avril - 17 mai - 14 juin