LECTURES DE NOVEMBRE 2023

 

LA MER


Michèle nous a lu le poème :

"Pendant la tempête" Théophile GAUTIER (1811-1872)

La barque est petite et la mer immense ;

La vague nous jette au ciel en courroux,

Le ciel nous renvoie au flot en démence :

Près du mât rompu prions à genoux !

 

De nous à la tombe, il n'est qu'une planche.

Peut-être ce soir, dans un lit amer,

Sous un froid linceul fait d'écume blanche,

Irons-nous dormir, veillés par l'éclair !

 

Fleur du paradis, sainte Notre-Dame,

Si bonne aux marins en péril de mort,

Apaise le vent, fais taire la lame,

Et pousse du doigt notre esquif au port.

 

Nous te donnerons, si tu nous délivres,

Une belle robe en papier d'argent,

Un cierge à festons pesant quatre livres,

Et, pour ton Jésus, un petit saint Jean.

 

 

Muriel a traité le thème sous l'angle de la "mer de sable" à Ermenonville. Ce fut


une plongée dans notre enfance ou jeunesse pour nombre d'entre nous.


 

Le site repose sur une curiosité géologique, la mer stampienne qui laisse des traces d'îlots, de lagunes, de bancs de sable. Sous le Second Empire, des botanistes du Muséum national d'histoire naturelle y font un champ d'expérimentation en plantant des conifères. En 1875, Rosa-Augusta Hainguerlot, veuve d'Alphée de Vatry, propriétaire de l'abbaye de Chaalis et des terres alentour, agrandit la sablière et revend la terre agricole qui recouvre le sous-sol sablonneux, cette terre de bruyère étant en effet recherchée pour alimenter le marché parisien. En 1902, Édouard André rachète la propriété et les terres. Sa veuve Nélie Jacquemart lègue le site en 1912 à l'Institut de France, l'actuel propriétaire des terres de la Mer de Sable.

"Pécheur d'Islande" Pierre LOTI

La mer en toile de fond.


Mer pourvoyeuse de poisson bon marché péchés 6 mois au large de l'Islande.

Mer cimetière aussi de tous ces marins perdus lors de la pêche à la morue

Mer qui se transforme au grès du ciel, des tempêtes

Mer accueillante: le mariage entre le pêcheur et la mer serait aussi le vrai mariage.

Des personnages forts, attachants.

Yann le marin puissant fort et doux en même temps, empreint de pudeur

Yvonne la très vieille grand-mère, qui se veut protectrice mais qui a aussi besoin d'être protégée

Sylvestre le petit fils d'Yvonne, seul survivant de ces générations de pêcheurs parti dans le Tonkin pour ses années militaires.

Et enfin Gaud (surnom de Marguerite) la jeune fille qui a vécu à Paris et de retour dans ce petit village. Si belle et si généreuse.

 

Histoire d'amour éperdu entre Yann et Gaud, mais aussi entre Yann et la mer.

Une écriture sobre et de superbes descriptions.

Force de la nature, des éléments, l'eau, le vent,

Les plages, la côte si découpée les chemins rocailleux. La falaise qui surplombe la mer avec une vue sur l'horizon

Anne

 

"La longue route" Bernard MOITESSIER

Bernard Moitessier est en 1925 à Hanoï et durant les vacances scolaires qu’il passait en bord de mer, s’est initié à la navigation côtière avec les pêcheurs.

Plus tard il navigue pour de longues durées et acquiert une solide expérience de la navigation.

En 1968 le journal anglais Sunday Time organise la première course autour du Monde en solitaire, sans escale et en voilier. Cette course est le « Golden Globe ». Il faut franchir les 3 caps qui séparent les 3 océans, dans l’ordre :

Le cap de Bonne Espérance

Le cap Leewin

Le cap Horn

Les concurrents se déplacent vers l’Est.

Moitessier part le 22 août de Plymouth et franchit le cap Horn le 22 février 1969 ; il est le plus rapide et le gagnant potentiel de la course. Mais il décide de ne pas aller à Plymouth, franchit à nouveau le cap de Bonne Espérance puis le cap Leewin et s’arrête en Polynésie.


Le livre raconte son voyage ; il s’est servi de son journal de bord pour l’écrire mais le récit n’est pas linéaire car il est émaillé de souvenirs, de pensées. Il est illustré par des photos, des dessins. C’est un passionné de la mer, de la navigation. Il parle de son bateau « Joshua » (en l’honneur de Joshua Slocum, le premier marin a avoir fait le tour du Monde en voilier) et de la Mer comme de personnages à part entière. Il raconte un épisode merveilleux avec des dauphins, animaux qu’il affectionne particulièrement.

Constance

 

"Océan Mer" Alessandro BARICCO

Il y a bien longtemps...

Première partie :

Une pension de famille, la pension Almeyer perchée sur une colline et léchée par les vagues.

L'étrangeté domine dans cette pension ; sept chambres, des enfants, anges gardiens des adultes ? Ce sont eux qui assurent la réception, et dictent la réalisation des rêves ...

Tous les six pensionnaires plus ou moins farfelus sont arrivés là pour résoudre leurs difficultés à vivre à l'aide de la présence de la mer qui lèche le bord des fenêtres de la pension

 

Et puis deuxième partie :

 il y a bien longtemps, une frégate de la Marine française fit naufrage : pas assez de canots ...un radeau de fortune désolidarisé des canots, véritable" Radeau de la Méduse " erre pendant des semaines sur une mer déchainée avec 147 hommes et femmes à bord ; petit à petit l'horreur, la barbarie s'installent.

 

Et enfin, troisième partie :

 Un homme seul arrive à la pension. D'où vient-il ? Pourquoi est-il venu ? Qui est-il ? Quel est son lien avec la Mer ? Essentiel ?

Ce livre, déroutant au début peut se lire comme un conte philosophique, ou comme un suspense ou encore comme un poème ou, plus surement les trois à la fois.

Alessandro BARICCO est né à Turin en 1958 ; écrivain musicologue, homme de théâtre et ancien présentateur de TV a un style particulier ; le rythme du texte évoque l'écriture d'une partition

Christiane

 

"L' amour, la mer" Pascal QUIGNARD


Une histoire d'amour et de mer dans le milieu des musiciens du 17eme. Au milieu des soubresauts du Monde, des guerres de religions et des intrigues de la Cour.

Puissant et sensuel!

Christine

 

 

"L'Odyssée de Firuzeh" de E. LILY YU
Accompagnée de ses parents et de son petit frère Nour, Firuzeh (8 ans)


s'embarque sur un bateau en direction de l' Australie pour fuir l' Afghanistan.
Elle accostera sur l' Ile de Nauru où la famille connaitra la maltraitance dans un camp de rétention pendant de longs mois.
Ils arriveront finalement en Australie où les attendent d'autres aventures.
C'est un livre sur l'immigration et le statut de "fille" vus à travers les yeux d'une enfant.

Hélène

 

"Naufrages" de YOSHIMURA

Isaku, petit garçon âgé de neuf ans, vit dans un minuscule village isolé du monde, entre la montagne hostile et la mer cruelle. Son père, comme beaucoup d autres, des enfants parfois, a quitté la maison pour se vendre à un employeur et gagner quelques sous  qui permettront à sa  femme et ses  enfants, d'échapper à la famine La vie, au village, est très dure, soumise aux  ressources agricoles aléatoires  et a la pêche saisonnière.

Isaku voit se dérouler sous ses yeux des cérémonies et des rites qu'il ne comprend pas; pourquoi ces feux au bord du rivage, la nuit ?d' où viennent ces délicates porcelaines qui trônent dans les maisons et restent toujours sur l'étagère? 

Isaku réalise, un soir, que les naufrages de bateaux sont une manne bénie pour les villageois. Un naufrage dont il sera témoin  se révélera bien différent des habituels avec des conséquences inattendues.

Ce roman qui nous  tient en haleine laisse une part belle à la nature et ses beautés.

Monique

A été également présenté : 


"Fiancée de L'Atlantique" Florence ARTHAUD


 

 

"Besoin de mer" Hervé HAMON

 

 

 

Prochains groupes :

Lundi 18 Décembre  "un livre qui nous a fait rire"

lundi 22 Janvier : les auteurs chinois