L'équipe Méli-Mélo visite les invalides
Cette visite guidée insolite nous a fait pénétre au cœur de
l’Hôtel National des Invalides à Paris, dans des lieux habituellement
fermés au public. Anecdotes, faits insolites, énigmes et légendes ont ponctué le parcours.
Tout d'abord une présentation de l’histoire
et de l’architecture des Invalides, construites par Louis XIV pour
accueillir ses anciens soldats a permis d’appréhender la vie
quotidienne des pensionnaires du site au XVIIe siècle.
Nous avons découvert le salon du Quesnoy ainsi
que le mystérieux caveau des gouverneurs, habituellement fermés au
public puis la cathédrale Saint Louis
des Invalides où nous avons appris notamment les raisons de la présence
de Rouget de Lisle aux Invalides.
Notre guide nous a ensuite conduits dans la majestueuse Eglise du Dôme,
panthéon militaire qui abrite sous sa magnifique coupole dorée, les
tombeaux de Turenne, Vauban, Foch, Lyautey, Napoléon Ier... où nous avons également découvert le très secret caveau Fieschi.
Avant de visiter les Invalides, découvrons son histoire pour profiter au mieux de la particularité de ce fabuleux monument, l’un des plus beaux de Paris.
Au 17e siècle, Louis XIV est un roi tout-puissant, à la tête de l’un des royaumes les plus importants d’Europe. Mais cette domination a un prix, que paient tous les jours des milliers de soldats. L’inconvénient d’une guerre, si glorieuse fût la victoire, est le flot d’estropiés, d’aveugles, de manchots et d’unijambistes en tous genres que rejette le champ d’honneur. Et lorsque Louis XIV traverse Paris dans son carrosse, il lui est impossible de ne pas s’apercevoir que la masse d’invalides est, de manière assez catastrophique, de plus en plus importante.
Qu’à cela ne tienne, le roi dresse en 1674 par ordonnance la fonction d’un somptueux nouveau bâtiment royal, l’Hôtel des Invalides :
» Nous avons estimé qu’il n’était pas moins digne de notre pitié que de notre justice de tirer de la misère et de la mendicité les pauvres officiers et soldats de nos troupes qui […] étaient non seulement hors d’état de continuer à nous rendre des services, mais aussi de rien faire pour pouvoir vivre et subsister ; et qu’il était bien raisonnable que ceux qui ont exposé librement leur vie et prodigué leur sang pour la défense et le soutien de cette monarchie, […] jouissent du repos assuré à nos autres sujets et passent le reste de leurs jours en tranquillité »
Puisque le Roi ne fait rien sans magnificence, l’édification de l’Hôtel des Invalides, destiné donc à devenir un luxueux asile pour soldats (faisant à la fois office d’hôpital, d’hospice, de caserne et de monastère), sera confiée aux plus grands artistes et architectes. Libéral Bruant (à l’origine aussi de la place Vendôme ou de l’Hôtel de la Salpêtrière) concevra les plans, puis Jules-Hardouin Mansart, son élève, suivra les travaux. Les ornements et sculptures de l’Hôtel et de l’Eglise seront également exécutés par les plus brillants maîtres de l’époque, comme Pigalle ou Coustou.
La face cachée des Invalides
Derrière cette générosité royale qui offrait gîte et couverts aux mutilés se cachait en fait une manœuvre politique redoutable. Concentrée hors les murs de la ville, la face sombre de la guerre devenait totalement invisible pour la population, et pouvait enfin laisser place aux seuls signes de gloire et de grandeur du roi. C’est à la même période, par exemple, qu’est construit au coeur de Paris la somptueuse colonnade du Louvre.
Un monument qui abrite aujourd’hui un musée ainsi que la tombe de Napoléon.
L’un des monuments les plus emblématiques de Paris
Vauban voisine avec Napoléon
L'intérieur de la coupole