Balado visite : le 11 e arrondissement de Paris 5 octobre

Le 11 e arrondissement de Paris est un des vingt arrondissements de Paris. Il est situé sur la rive
droite de la Seine entre les places de la Nation, de la République et de la Bastille.
Arrondissement discret, moins touristique que d'autres, le 11 e a joué un rôle exceptionnel dans l'histoire de Paris et de la France. Il fut au cœur du Paris révolutionnaire et des grandes révoltes
ouvrières du XIX siècle. Autrefois quartier ouvrier accueillant un tissu dense d'entreprises artisanales,
le 11 e arrondissement est aujourd'hui un arrondissement « populaire » notamment vers la place de la
Bastille, la rue d’Oberkampf ou la rue de Lappe, en raison de l'installation de nombreux bars et
discothèques.


Géographie

Le 11 e arrondissement est situé dans l'est de la ville, sur la rive droite de la Seine. Bordé au nord par
le 10 e arrondissement à l'ouest par les 3 e et 4 e arrondissements, au sud par le 12 e, à l'est par le 20 e .
La superficie du 11 e arrondissement est de 366,6 hectares, ce qui le classe en 12e des plus
grands arrondissements du Paris intra-muros.
Il a globalement la forme d'un quadrilatère dont les sommets sont respectivement situés au carrefour
de Belleville, ainsi qu'aux places de la Nation, de la République, et de la Bastille est encadré par les
voies suivantes :

Quartiers administratifs

Les quartiers du 11e arrondissement
Comme chaque arrondissement parisien, le 11e est divisé en quatre quartiers administratifs. Du nord au sud de l'arrondissement, les quartiers sont :

Histoire

Un quartier de faubourgs

Quartier populaire situé à l’extérieur de la ville, l'actuel 11e arrondissement s'est constitué autour de deux faubourgs de l'est parisien : le faubourg du Temple au nord, et le faubourg Saint-Antoine au sud. Le premier naît autour de l'enclos du Temple, et le second autour de l'abbaye Saint-Antoine-des-Champs.
Au nord, le quartier de Charonne abritait plusieurs congrégations religieuses. Seuls le couvent de la Madeleine de Traisnel et le couvent des Bénédictines du Bon-Secours ont survécu à l’urbanisation.
Au sud, l’histoire du 11e arrondissement se confond avec celle du faubourg Saint-Antoine. Réputé pour ses ébénistes et artisans de l’ameublement, ce faubourg conserve de nombreuses cours et passages témoignant de cette activité dans l'arrondissement : le passage du Cheval Blanc, la cour Viguès, la cour de l’Étoile d’Or, la cour des Trois Frères, la cour de la Maison brûlée, le passage Lhomme, la cour industrielle rue Sedaine, la cour artisanale rue Basfroi ou encore la cour de l’Industrie. La rue des Immeubles industriels, plus tardive, témoigne encore de cette tradition.
Quartier d'ouvriers et d'artisans, c'est aussi un lieu de plaisirs. Dès le XVIIIe siècle, plusieurs folies sont construites par l'aristocratie et la bourgeoisie parisienne : la Folie Titon, la Folie Regnault, l'hôtel de Chabanais (devenue plus tard la pension Belhomme), la Folie Nourry (devenu l'hôtel de Mortagne)... De nombreuses guinguettes s’installent aussi, dans le Bas-Belleville, en haut de la rue de Charonne, en haut de la rue de Montreuil.

Un quartier de prisons

Trois prisons ont marqué l'histoire du 11e arrondissement.

La Bastille

Article détaillé : Bastille (Paris).
Château fort construit sous Charles V à partir de 1370, la Bastille devient une prison d'État sur décision de Richelieu. De nombreux écrivains, victimes de la censure, y séjournèrent (Sade, Voltaire, ou Linguet). Cette forteresse demeure le symbole de la Révolution française. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, la fête nationale française n'est pas célébrée en mémoire de la prise de la Bastille par des révolutionnaires le 14 juillet 1789 mais pour célébrer la Fête de la Fédération. On désigne particulièrement sous ce nom, la fête qui fut célébrée au Champ-de-Mars de Paris, le , premier anniversaire de la prise de la Bastille.

La Petite Roquette4

Article détaillé : Prisons de la Roquette.
La prison de la Petite Roquette.
Sise aux emplacements actuels des numéros 143 à 147 de la rue de la Roquette et de la rue Merlin, cette prison, dont la construction débute en 1825, accueille des jeunes détenus âgés de 6 à 20 ans (dont Léo Malet5 et Jean Genet6). En 1932, la Petite Roquette devient une prison pour femmes. Elle est démolie en 1974. Seul le portail d'entrée est conservé au numéro 147 de la rue de la Roquette.

La Grande Roquette

Construite dès 1836, cette prison accueillait les condamnés à mort. Les dalles qui servaient de point d'appui à l'échafaud sont encore visibles devant le numéro 16 de la rue de la Croix-Faubin. La prison de la Grande Roquette fut démolie en 19004.

Attentat au Bataclan

Le 13 novembre 2015, alors que Paris est le théâtre d'un septuple attentat, le public du Bataclan est pris pour cible lors d'un concert du groupe de rock californien Eagles of Death Metal. Le bilan de cette attaque est de 90 morts.

Personnalités liées à l'arrondissement

  • Michel-Jean Sedaine (1719-1797), d'abord tailleur de pierre, il commence à écrire en 1745. Il a résidérue de la Roquette.
  •  François Richard-Lenoir (1765-1839), avec son associé Joseph Lenoir-Dufresne (1768-1806), ils dirigent la première manufacture parisienne de coton, rue de Charonne. Ils introduisent la mule-jenny, métier à filer d'invention anglaise. Rapidement, leur entreprise devient une des plus importantes pour le commerce du coton en France. François Richard, qui est d'origine modeste, passe pour l'homme le plus riche du XIX e siècle ; il accumule une fortune extraordinaire en découvrant le secret de l'étoffe croisée fil et coton anglaise, le basin, qui fait fureur à cette époque.
  •  Eugène-François Vidocq (1775-1857), meurt au 82 rue Amelot (à l'époque 2 rue Saint-Pierre-Popincourt).
  • Victor Hugo (1802-1885), après la Révolution, aurait déclaré à propos du 11 e arrondissement : « Cevieux faubourg est un héros ». 
  • Alphonse Baudin (1811-1851, député libéral, tué par les soldats de Napoléon III le 3 décembre 1851 sur une barricade au 151 de la rue du Faubourg-Saint-Antoine.
  • Clotilde de Vaux  (1815-1846, inspiratrice et collaboratrice d'Auguste Comte. Elle habite non loin de la rue qui porte son nom dans le 11 e arrondissement.
  • Denis Poulot (1832-1905), crée plusieurs manufactures, notamment une avenue Philippe-Auguste. Il est maire du 11 e arrondissement de 1879 à 1882. Il écrit Le Sublime qui inspire L'Assommoir d'Émile Zola. 
  • Édouard Lockroy (1838-1913), journaliste, écrivain, député du 11 e arrondissement, il est le secrétaire d'Alexandre Dumas.
  • Paul Verlaine (1844-1896), poète, vit au 17 rue de la Roquette entre 1882 et 1883.
  • Léon Blum (1872-1950), homme politique, député du 11 e arrondissement. Il est l'un des dirigeants dela section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), et président du Conseil en 1936, 1938 et 1946.